Changement climatique : l’Afrique perd chaque année 9 % de son PIB, selon l’ONU
L’Afrique paie un lourd tribut aux effets du changement climatique. Selon une responsable du programme climat des Nations Unies, Cecilia Kinuthia-Njenga, le continent enregistre chaque année une perte estimée à 9 % de son produit intérieur brut (PIB) à cause des conséquences environnementales liées à la crise climatique.
Cette situation est d’autant plus injuste que l’Afrique est l’un des continents qui contribue le moins aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pourtant, elle est parmi les régions les plus vulnérables, confrontée à des phénomènes climatiques extrêmes tels que les sécheresses, les inondations, la montée des eaux ou encore la désertification.
Pour faire face à ces défis, plusieurs pays africains sont contraints de mobiliser jusqu’à 9 % de leurs budgets nationaux dans des efforts d’adaptation et de réponse aux urgences climatiques. Cela met une pression supplémentaire sur des économies déjà fragiles.
La responsable onusienne a souligné l’urgence d’augmenter les financements dédiés à l’action climatique en Afrique. Selon elle, les solutions existent sur le continent, ainsi qu’une forte volonté politique, mais les ressources financières restent insuffisantes pour les mettre en œuvre efficacement.
Selon les informations du journal Apanews, lors des récentes discussions internationales, notamment dans le cadre de la COP29, les pays en développement ont fixé comme objectif l’obtention de 300 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour faire face aux enjeux climatiques. Pour l’Afrique, ce financement doit être considéré comme un minimum indispensable, afin de renforcer la résilience des communautés, développer les énergies propres et adapter les infrastructures aux nouvelles réalités environnementales.
Enfin, l’ONU appelle à une réforme des mécanismes de financement climatique pour les rendre plus accessibles, transparents et adaptés aux besoins spécifiques du continent africain. Car au-delà des chiffres, c’est l’avenir de millions de personnes qui est en jeu.
L’œil de la rédaction