Riyad-COP16 : En raison du changement climatique, la sécheresse a augmenté de 29 % depuis l’an 2000
Le climat de la planète s’assèche sur plus des trois-quarts des terres émergées, selon un rapport de la convention de l’ONU sur la désertification publié ce lundi 9 décembre, à Riyad, en Arabie Saoudite.
La Conférence des parties (COP16) de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a entamé ce lundi 9 décembre, sa deuxième et dernière semaine de travaux, avec la publication d’une étude choc. Plus des trois-quarts des terres émergées ont connu un climat plus sec au cours des trois décennies précédant 2020, comparées aux trente années précédentes, indique le document réalisé sous la houlette de la CNULCD ( « The Global Threat of Drying Lands » ). À l’horizon de 2100, jusqu’à 5 milliards de personnes pourraient vivre dans des zones arides, plus du double par rapport à aujourd’hui.
Quelques jours, plus tôt, à l’ouverture de la COP, la CNULCD et les différentes commissions de travail avaient publié un « Atlas mondial des sécheresses » tout aussi alarmant, pointant la manière dont les sécheresses menacent l’énergie, l’agriculture, le transport fluvial ou le commerce international, et peuvent « déclencher des effets en cascade, alimentant les inégalités et les conflits, et menaçant la santé publique ».
Selon ce document, les sécheresses ont augmenté de 29 % depuis l’an 2000, en raison du changement climatique et de la gestion non-durable des terres et des ressources en eau. « Aucun pays, quelle que soit sa taille, son PIB ou sa latitude », n’est à l’abri, fait valoir l’atlas, citant en vrac les Grandes Plaines, aux Etats-Unis, la ville de Barcelone, en Espagne, et le bassin du fleuve Yangzi, en Chine.
Fatoumata Chérif
Depuis Riyadh