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Alger : Des experts débattent de la souveraineté alimentaire de l’Afrique

En marge du salon de l’agriculture SIPSA-FILAHA tenue du 20 au 23 mai 2024 , à Alger la capitale Algérienne , le débat africain sur la souveraineté alimentaire a fait l’état des lieux sur la situation et montré les voix pour s’en sortir.

Pour une première conférence sur le sujet, le débat était très ouvert et plusieurs sujets ont été abordés de manière très générale. Les organisateurs ont voulu donner ce caractère général à cette première édition pour planter le décor d’une série de conférences qui vont suivre. La Conférence africaine est appelée à devenir permanente et tournante. La prochaine édition est déjà domiciliée au Sénégal en 2025. La Conférence gagnerait à être plus concentrée sur des sujets précis et suffisamment défiants pour tirer des conclusions pertinentes et opérationnelles.

Le constat fait ressortir que, globalement, en Afrique, le potentiel disponible est largement suffisant pour nourrir toute la population du continent ; il y aurait plus de 20 millions d’ha de terre arable qui n’ont jamais été exploités. Les pays pris individuellement, sont presque tous en situation d’insécurité alimentaire, mais la production de l’Afrique dans sa globalité couvre théoriquement tous les besoins. Il y a donc un problème d’organisation des échanges.

Les échanges intra –Africains représentent moins de 10 %, lorsqu’ils sont de plus de 50 % au sein de l’UE, de 46 % en Amérique du Nord, de plus de 30 % en Asie du Sud. L’Accord sur la Zlecaf (approuvé par la totalité des pays membres de l’UA), apporte une partie de la solution à cette faiblesse des échanges, mais la mise en œuvre de l’Accord n’est pas chose facile dans un continent encore sous équipé dans presque tous les domaines et en particulier en matière d’infrastructures de transports.Le transport terrestre de marchandises représente plus de 70 % des volumes transportés. Il est vrai qu’actuellement plusieurs infrastructures régionales sont réalisées ou en voie de l’être et qui vont sans aucun doute stimuler les échanges intra-africains. Les infrastructures ne suffisent pas, il faut aussi organiser les Corridors pour lever les obstacles aux frontières.

Cette première Conférence sur le Débat africain sur la souveraineté alimentaire a donné le Starter et planté le décor pour un débat serein, hors des sphères politiques souvent empreintes de rivalités et de velléités de Leadership, impliquant la société civile, le monde économique et les universitaires.

À la clôture de la Conférence, un document « Déclaration d’Alger » a été adopté par les participants. Cette « Déclaration d’Alger » est réellement une charte de la « Conférence sur le Débat Africain sur la Souveraineté Alimentaire » ; elle identifie les grands Enjeux et fixe les Défis pour le continent sur la souveraineté alimentaire.

Thierno et Tidiane

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