Agriculture

Conflits agriculteurs-éleveurs : la question du droit foncier agricole serait l’une des causes

À l’occasion de la journée internationale de la femme rurale, célébrée à N’zérékoré, les 15,16 et 17 octobre, les responsables du département de l’Agriculture et de l’Élevage, ont abordé la problématique se rapportant aux conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs. Conflits dont nous rapportons souvent dans ces colonnes des épisodes particulièrement sombres.

C’est notamment la Directrice nationale de l’alimentation et de productions animales, qui a abordé les dispositions prises pour le département afin de limiter les conflits opposant agriculteurs et éleveurs. « Un code pastoral a été élaboré et promulgué par le président de la République le général Mamadi Doumbouya. Ce code nous permet de réglementer le système tout en instaurant la divagation des animaux qui est d’ailleurs le nœud de ce problème », note Halimatou Sirandö Diallo. Qui poursuit : « Depuis que cette loi a été promulguée, parmi les huit régions, N’zérékoré a déjà défini les périodes de garde dans toutes ses préfectures. Ce travail a été fait avec tous les acteurs à savoir les agriculteurs, les éleveurs, les services déconcentrés qui représentent l’Etat. Cette période de garde est connue de tous et est vulgarisée dans toute la région. Donc, le travail a été fait à l’unanimité ».

Outre la prévention, le ministère s’est aussi penché sur la gestion des conflits, une fois qu’ils éclatent. Pour cela, des comités ont été institués, à en croire Halimatou Sirandö Diallo. « Ces comités vont se charger de la gestion des conflits avant que la justice ne soit saisie. Dès leur mise en place, nous allons nous déployer pour renforcer les capacités des membres de ces comités », promet-elle.

Un autre abordé dans le sillage de la célébration de cette journée, c’est la question du foncier en lien avec le genre. La Directrice nationale du foncier rural et du patrimoine estimant en effet que cette célébration offre l’opportunité de mettre les projecteurs sur le quotidien de la femme rurale. « La question du droit foncier agricole pour les femmes est aujourd’hui d’actualité. Le travail le plus déterminant que nous sommes en train de faire présentement, c’est la réforme foncière agricole. Elle va nous permettre de combler le vide juridique qui existe », annonce Madina Bah.

Niouma Lazare Kamano

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