Alimentation

GUINÉE  : L’élevage, un secteur en croissance

En République de Guinée , l’élevage occupe une place importante dans l’économie et la vie quotidienne de nombreuses personnes. Constitué principalement de l’élevage de petits ruminants tels que les moutons et les chèvres ainsi que les bovins, l’élevage en Guinée comprend également la volaille, avec l’élevage de poulets, de dindes et d’autres oiseaux.

L’élevage en Guinée  reste à ce jour l’un des secteurs à forte potentialité économique grâce à la diversité des conditions agroécologiques. Au niveau national, l’élevage est la deuxième activité du monde rural du pays, après l’agriculture. Environ 300 000 familles sont concernées par ce secteur dans un pays où la population globale était estimée à environ 13,53 millions en 2021. Le pays enregistre 283 000 éleveurs dans les régions à forte potentialité, à la suite du dernier recensement de 2012. L’élevage des bovins occupe la première place avec environ 6 000 têtes et met en valeur des surfaces propices pour développer le secteur. Les ovins, porcins et les volailles (local et amélioré) font partie des principales espèces élevées dans le pays. Dans le monde rural, il se pratique encore aujourd’hui de façon traditionnelle et occupe 30 % du revenu de la population rurale.

Un fort potentiel, mais des contraintes

Selon le ministère de l’Élevage et des Productions animales, environ 2,7 millions d’hectares, soit 11 % du territoire national, sont fertiles pour l’élevage à forte intensité. La région de Labé, située à 400 km de la capitale Conakry, demeure la principale localité où il est pratiqué : plus de 200 groupements d’éleveurs y sont répertoriés. Cependant, quelques contraintes freinent le développement du secteur, liées entre autres au manque de savoir-faire des acteurs et au faible niveau des techniciens de l’élevage.

Une croissance longue au démarrage

Aujourd’hui, le secteur de l’élevage présente de nombreux signes porteurs de croissance pour le développement socio-économique de la Guinée Conakry. Les acteurs qui y travaillent s’adaptent au contexte local pour la productivité et l’évolution du secteur. Plusieurs initiatives sont entreprises en faveur d’un élevage moderne dans le pays. Elles ont permis d’introduire de nouvelles espèces à cycle court et de faire la promotion du mini-élevage. En Guinée, le programme d’insémination artificielle est encore lent. La campagne d’insémination 2018-2023 lancée par le gouvernement n’a pas donné un grand résultat.

Aliou DIALLO

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